Titre : | La parabole ou l'enfance du théâtre | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jean-Pierre Sarrazac (1946-....), Auteur | Editeur : | [Saulxures] : Circé | Année de publication : | 2002 | Collection : | Penser le théâtre | Importance : | 266 pages | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84242-132-8 | Note générale : | La Parabole, ou l'Enfance du théâtre (éd. Circé, Belval, 2002) convie le lecteur à une réflexion ambitieuse sur le théâtre du XXe siècle, et en particulier sur l'œuvre de ces grands parabolistes que sont Claudel et Brecht, mais aussi Kafka, dont Jean-Pierre Sarrazac analyse le théâtre « inédit » et inachevé. À travers cette réflexion, l'auteur nous propose de redécouvrir une enfance du théâtre, de renouer avec un point de vue naïf à même de réenchanter la scène, mais aussi le monde. La parabole, comme le suggère son étymologie grecque – para-ballein, c'est comparer, mais aussi se porter ou se jeter de côté –, est étroitement liée à la distanciation brechtienne, qui invite le spectateur à s'éloigner de la réalité, à la considérer d'un point de vue étranger pour mieux la reconnaître. Surtout, l'esprit d'enfance qui préside à la parabole enchante : en cela, La Parabole, ou l'Enfance du théâtre semble tracer un parcours inverse de celui que désignait le titre du précédent essai de Jean-Pierre Sarrazac, Critique du théâtre : de l'utopie au désenchantement (2000).
Le trajet que construit La Parabole, ou l'Enfance du théâtre s'ouvre comme une invitation à penser le théâtre, ou, plutôt, à le repenser à partir de ses origines. L'auteur oppose en effet à la Poétique d'Aristote, dont les principes ont dominé l'histoire du théâtre occidental, une autre généalogie, paradoxale parce que platonicienne. À « mi-pente » entre le théâtre de la mimèsis, exclu de la République parce qu'il n'offre qu'une représentation dégradée du monde des idées, et le « théâtre de vérité » auquel aspire Platon, la parabole fait entendre une voix philosophique au cœur même de la représentation théâtrale. C'est dire qu'elle est susceptible de multiples variations, qui conduisent Jean-Pierre Sarrazac des pièces-paraboles de Brecht à leur mise en procès par Heiner Müller, des paraboles métaphysiques de Claudel à l'art de la parabole tel que l'ont pratiqué Edward Bond ou Bernard-Marie Koltès. | Langues : | Français (fre) | Catégories : | Dramaturgie
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La parabole ou l'enfance du théâtre [texte imprimé] / Jean-Pierre Sarrazac (1946-....), Auteur . - Circé, 2002 . - 266 pages. - ( Penser le théâtre) . ISBN : 978-2-84242-132-8 La Parabole, ou l'Enfance du théâtre (éd. Circé, Belval, 2002) convie le lecteur à une réflexion ambitieuse sur le théâtre du XXe siècle, et en particulier sur l'œuvre de ces grands parabolistes que sont Claudel et Brecht, mais aussi Kafka, dont Jean-Pierre Sarrazac analyse le théâtre « inédit » et inachevé. À travers cette réflexion, l'auteur nous propose de redécouvrir une enfance du théâtre, de renouer avec un point de vue naïf à même de réenchanter la scène, mais aussi le monde. La parabole, comme le suggère son étymologie grecque – para-ballein, c'est comparer, mais aussi se porter ou se jeter de côté –, est étroitement liée à la distanciation brechtienne, qui invite le spectateur à s'éloigner de la réalité, à la considérer d'un point de vue étranger pour mieux la reconnaître. Surtout, l'esprit d'enfance qui préside à la parabole enchante : en cela, La Parabole, ou l'Enfance du théâtre semble tracer un parcours inverse de celui que désignait le titre du précédent essai de Jean-Pierre Sarrazac, Critique du théâtre : de l'utopie au désenchantement (2000).
Le trajet que construit La Parabole, ou l'Enfance du théâtre s'ouvre comme une invitation à penser le théâtre, ou, plutôt, à le repenser à partir de ses origines. L'auteur oppose en effet à la Poétique d'Aristote, dont les principes ont dominé l'histoire du théâtre occidental, une autre généalogie, paradoxale parce que platonicienne. À « mi-pente » entre le théâtre de la mimèsis, exclu de la République parce qu'il n'offre qu'une représentation dégradée du monde des idées, et le « théâtre de vérité » auquel aspire Platon, la parabole fait entendre une voix philosophique au cœur même de la représentation théâtrale. C'est dire qu'elle est susceptible de multiples variations, qui conduisent Jean-Pierre Sarrazac des pièces-paraboles de Brecht à leur mise en procès par Heiner Müller, des paraboles métaphysiques de Claudel à l'art de la parabole tel que l'ont pratiqué Edward Bond ou Bernard-Marie Koltès. Langues : Français ( fre) | |