Titre : | Debout un pied | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Sufo Sufo, Auteur | Editeur : | Les Matelles [france] : Espaces 34 | Importance : | 72 pages | Format : | poche | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84705-173-5 | Prix : | 13,80 | Note générale : | Oméga Dream, candidat au départ depuis 23 ans, erre sur le quai d’un grand port d’Afrique, sans réussir à monter à bord d’un navire. Il y rencontre Julie Rose qu’il sauve des patrouilles de police interdisant les accès aux bateaux en partance. Elle dit attendre Benson-de-la-mer, le passeur légendaire, qui doit lui permettre de quitter le pays.
Ensemble, ils vont tenter d’embarquer, raconter leur histoire, parler du pays, de ce désir si fort de le quitter, et de la peur aussi de partir.
L’Indéfini, mi-griot mi-conteur, témoin fantomatique, fait le récit des tentatives et des échecs répétés de ceux qui « s’engagent » à partir.
Mais, entre espoir et mensonge, la frontière n’est-elle pas parfois ténue ?
Un récit peu entendu, celui de l’impossibilité du départ. | Langues : | Français (fre) | Catégories : | Théâtre contemporain
| Mots-clés : | france post 2015 | Note de contenu : | Extrait de presse
« Depuis des années déjà, le monde est confronté à la question des « réfugiés, des migrants, des exilés ». Des guerres, le terrorisme, des dictatures, la misère, ont poussé des millions de gens à partir de chez eux et à se mettre en route vers L’Europe, vers les Etats-Unis, en traversant les déserts, les grands fleuves, l’Océan et la Méditerranée.
La littérature sous toutes ses formes, l’art, témoignent de ces parcours terriblement périlleux, mais la plupart du temps il s’agit d’un point de vue occidental. Le texte de Sufo Sufo, lui, est un regard africain posé sur ces départs vers un « là-bas » fantasmé.
L’image de la première de couverture détermine le cœur du texte : des amarres et un fragment de coque de bateau : il sera question en vérité d’attachement ou de détachement, de partir ou de rester au port, au pays. (…)
L’unité d’action correspond-elle à une attente (le mot revient très souvent) : celle du bon bateau pour partir enfin. Trois des quatre personnages en effet vivent cette tentative de l’exil. (…)
La parole dans le texte fonctionne essentiellement par dialogue et commentaire de ce dernier. (…)
Il y a dans l’ensemble de la pièce comme une impression de décalage d’avec la réalité des actes, des propos et des situations. Des rumeurs reviennent sur les circonstances des départs, comme celle par exemple d’un capitaine de navire qui serait allemand ou qui aurait l’air allemand. Les deux personnages masculins sont eux-mêmes à la fois des figures de l’imaginaire au nom anglais et des amis d’enfance de la fiction « réaliste »
Le dernier fragment (15) de la pièce articulé par l’Indéfini affirme cette indécision de tout, cette indécision de l’ici et de là-bas. »
[Marie Du Crest, La Cause littéraire, 24 septembre 2019] |
Debout un pied [texte imprimé] / Sufo Sufo, Auteur . - Les Matelles (5 rue du Château d'eau, 34270, france) : Espaces 34, [s.d.] . - 72 pages ; poche. ISBN : 978-2-84705-173-5 : 13,80 Oméga Dream, candidat au départ depuis 23 ans, erre sur le quai d’un grand port d’Afrique, sans réussir à monter à bord d’un navire. Il y rencontre Julie Rose qu’il sauve des patrouilles de police interdisant les accès aux bateaux en partance. Elle dit attendre Benson-de-la-mer, le passeur légendaire, qui doit lui permettre de quitter le pays.
Ensemble, ils vont tenter d’embarquer, raconter leur histoire, parler du pays, de ce désir si fort de le quitter, et de la peur aussi de partir.
L’Indéfini, mi-griot mi-conteur, témoin fantomatique, fait le récit des tentatives et des échecs répétés de ceux qui « s’engagent » à partir.
Mais, entre espoir et mensonge, la frontière n’est-elle pas parfois ténue ?
Un récit peu entendu, celui de l’impossibilité du départ. Langues : Français ( fre) Catégories : | Théâtre contemporain
| Mots-clés : | france post 2015 | Note de contenu : | Extrait de presse
« Depuis des années déjà, le monde est confronté à la question des « réfugiés, des migrants, des exilés ». Des guerres, le terrorisme, des dictatures, la misère, ont poussé des millions de gens à partir de chez eux et à se mettre en route vers L’Europe, vers les Etats-Unis, en traversant les déserts, les grands fleuves, l’Océan et la Méditerranée.
La littérature sous toutes ses formes, l’art, témoignent de ces parcours terriblement périlleux, mais la plupart du temps il s’agit d’un point de vue occidental. Le texte de Sufo Sufo, lui, est un regard africain posé sur ces départs vers un « là-bas » fantasmé.
L’image de la première de couverture détermine le cœur du texte : des amarres et un fragment de coque de bateau : il sera question en vérité d’attachement ou de détachement, de partir ou de rester au port, au pays. (…)
L’unité d’action correspond-elle à une attente (le mot revient très souvent) : celle du bon bateau pour partir enfin. Trois des quatre personnages en effet vivent cette tentative de l’exil. (…)
La parole dans le texte fonctionne essentiellement par dialogue et commentaire de ce dernier. (…)
Il y a dans l’ensemble de la pièce comme une impression de décalage d’avec la réalité des actes, des propos et des situations. Des rumeurs reviennent sur les circonstances des départs, comme celle par exemple d’un capitaine de navire qui serait allemand ou qui aurait l’air allemand. Les deux personnages masculins sont eux-mêmes à la fois des figures de l’imaginaire au nom anglais et des amis d’enfance de la fiction « réaliste »
Le dernier fragment (15) de la pièce articulé par l’Indéfini affirme cette indécision de tout, cette indécision de l’ici et de là-bas. »
[Marie Du Crest, La Cause littéraire, 24 septembre 2019] |
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