Titre : | Lolita | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Vladimir Nabokov, Auteur ; Eric Kahane, Traducteur | Editeur : | Paris : Editions Gallimard | Année de publication : | 1959 | Importance : | 398 pages | Format : | 20.5 x 14 cm | Langues : | Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) | Catégories : | Littérature Littérature -- 20e siècle roman
| Mots-clés : | roman nymphette kubrick russie etats-unis | Résumé : | Humbert Humbert, le personnage principal dont nous lisons la confession alors qu'il attend d'être jugé pour meurtre, est, à l'image de son auteur, un « exilé » européen en Amérique. La dimension picaresque du roman apparaît d'ailleurs clairement dans le récit d'un voyage à travers un continent américain métamorphosé en damier où se joue une implaccable partie d'échecs. De sa jeunesse européenne, Humbert Humbert a surtout conservé une « passion funeste » qui consiste à répéter la rencontre fulgurante – mais frustrante – qu'il eut avec une adolescente de son âge, Annabel Leigh, sur la Côte d'Azur. De là date son amour pour ce qu'il baptise les « nymphettes », ces « jeunes vierges entre les âges limite de neuf et quatorze ans, qui révèlent au voyageur ensorcelé leur nature véritable, qui est nymphique, c'est-à-dire démoniaque ». Le voyageur quadragénaire et veuf croise enfin l'objet de son désir en Nouvelle-Angleterre : « Elle était Lo le matin, Lo tout court, un mètre quarante-huit en chaussettes, debout sur un seul pied. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur le pointillé des formulaires. Mais dans mes bras, c'était toujours Lolita. » Pour rester auprès de Dolorès Haze, Humbert Humbert épouse sa mère (« la vieille bique », « l'otarie ») qui a le bon goût de se faire écraser par une voiture peu après avoir lu le début du journal intime rédigé par l'imprudent beau-père et dans lequel il avoue sa fascination pour Dolorès-Lolita. Ce présent de la providence signe le début des longs voyages de Humbert Humbert et Lolita à travers l'Amérique insolite des autoroutes, des drugstores et des motels, magnifiquement montrée par Stanley Kubrick dans son adaptation du roman (1962). Un temps, la jeune fille exauce les rêves de son mentor. Mais elle se révèle aussi mâcheuse de chewing-gums, lectrice de magazines et entichée d'idoles hollywoodiennes. Elle finira par quitter Humbert pour Quilty, l'auteur dramatique pervers qui les suivait à la trace. Après une ultime visite à une Lolita enceinte et mariée à un garçon de son âge, Humbert retrouve Quilty et abat ce double monstrueux de lui-même. | Note de contenu : | «Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l’école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.» |
Lolita [texte imprimé] / Vladimir Nabokov, Auteur ; Eric Kahane, Traducteur . - Paris : Editions Gallimard, 1959 . - 398 pages ; 20.5 x 14 cm. Langues : Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng) Catégories : | Littérature Littérature -- 20e siècle roman
| Mots-clés : | roman nymphette kubrick russie etats-unis | Résumé : | Humbert Humbert, le personnage principal dont nous lisons la confession alors qu'il attend d'être jugé pour meurtre, est, à l'image de son auteur, un « exilé » européen en Amérique. La dimension picaresque du roman apparaît d'ailleurs clairement dans le récit d'un voyage à travers un continent américain métamorphosé en damier où se joue une implaccable partie d'échecs. De sa jeunesse européenne, Humbert Humbert a surtout conservé une « passion funeste » qui consiste à répéter la rencontre fulgurante – mais frustrante – qu'il eut avec une adolescente de son âge, Annabel Leigh, sur la Côte d'Azur. De là date son amour pour ce qu'il baptise les « nymphettes », ces « jeunes vierges entre les âges limite de neuf et quatorze ans, qui révèlent au voyageur ensorcelé leur nature véritable, qui est nymphique, c'est-à-dire démoniaque ». Le voyageur quadragénaire et veuf croise enfin l'objet de son désir en Nouvelle-Angleterre : « Elle était Lo le matin, Lo tout court, un mètre quarante-huit en chaussettes, debout sur un seul pied. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur le pointillé des formulaires. Mais dans mes bras, c'était toujours Lolita. » Pour rester auprès de Dolorès Haze, Humbert Humbert épouse sa mère (« la vieille bique », « l'otarie ») qui a le bon goût de se faire écraser par une voiture peu après avoir lu le début du journal intime rédigé par l'imprudent beau-père et dans lequel il avoue sa fascination pour Dolorès-Lolita. Ce présent de la providence signe le début des longs voyages de Humbert Humbert et Lolita à travers l'Amérique insolite des autoroutes, des drugstores et des motels, magnifiquement montrée par Stanley Kubrick dans son adaptation du roman (1962). Un temps, la jeune fille exauce les rêves de son mentor. Mais elle se révèle aussi mâcheuse de chewing-gums, lectrice de magazines et entichée d'idoles hollywoodiennes. Elle finira par quitter Humbert pour Quilty, l'auteur dramatique pervers qui les suivait à la trace. Après une ultime visite à une Lolita enceinte et mariée à un garçon de son âge, Humbert retrouve Quilty et abat ce double monstrueux de lui-même. | Note de contenu : | «Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l’école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.» |
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