Titre : | Ecrits : 1991-2011 | Titre original : | Espaces perdus ; L'ordre des morts ; L'Etat d'incertitude ; Au-delà des larmes ; La Brûlure du monde | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Claude Régy, Auteur | Editeur : | Besançon : les Solitaires intempestifs | Année de publication : | 2016 | Importance : | 544 pages | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-84681-488-1 | Prix : | 23.00€ | Note générale : | Certains ont eu des lieux de méditation, des rituels, des mythes, comme formes et espaces de recueillement. Nous pouvons peut-être avoir des lieux de théâtre. Des lieux où même si les quêtes aujourd’hui paraissent absurdes, vides, parce qu’on a perdu l’origine des mondes, on entend toujours un appel, sans savoir d’où. | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | théorie théâtrale metteur en scène | Résumé : | Espaces perdus, Faire de ces espaces clos, illimités, qui par chance nous restent encore: les théâtres, des lieux du laisser-être, renonçant à toute forme de hiérarchie entre pensée, corps, objet, texte, voix. Tout est appelé à se maintenir en soi-même, à devenir ce qu'il est : une chose. Ne plus percevoir le monde dans ses manifestations, c'est-à-dire depuis l'utopie d'un point idéal, qui organise toute chose, mais recevoir toute chose en elle-même, pour elle-même, à partir de là où l'on se tient par nécessité: soi-même. C'est là, placé au centre de soi-même que tout objet, tout espace, toute pensée, tout corps, tout être nous devient, non pas simplement proche, mais nous-même. (...)
Je crois que l'acteur devrait se sentir dans l'état de celui qui écrit, avant que la phrase soit écrite. Si la parole glisse à la surface du bavardage, elle semble alors inutile et non avenue.
Les acteurs par leurs intonations devraient pouvoir seulement suggérer. Faire penser à plusieurs interprétations. Ne pas faire de commentaire, leur ton ne devrait porter aucun jugement. Au-delà même de leurs partenaires, ils devraient ouvrir le discours vers le public, ils devraient parler aux dieux. (...)
L'ordre des morts, L'Etat devrait faire très attention au budget culturel et très attention à ne pas dévoyer la culture,
parce que, finalement, depuis les premiers dessins sur des parois de rochers, l'humanité demeure par certaines traces que l'invention de certains artistes a laissées, et ces traces s'opposent à la bêtise massive, au mensonge, à la falsification des faits que représente le monde politique. Il faut que l'Etat comprenne qu'il doit subventionner l'art justement parce qu'il est un élément de contestation, parce qu'il est le contraire de l'Etat, la subversion même, le renversement des valeurs, et c'est à ce titre que l'art est indispensable et non pour servir à répandre une fausse culture dans une masse qu'on prive justement de sa pensée créatrice et de sa liberté de jugement.
L'Etat d'incertitude, Si on n'arrive plus à séparer le rêve (ou diverses formes d'imagination) de la réalité, alors, parce qu'on a rêvé de lieux de rendez-vous, on s'y rend, levé dès six heures du matin.À la recherche de l'amour.
C'est déjà presque une quête.
Et ce qu'on croit réalité est en réalité délire.
Amour inventé.
Même si le corps fait mal.
" Va te faire foutre Dieu parce que tu me fais aimer quelqu'un qui n'existe pas. "
Amour pour un amour dont l'amour est absent.
Au delà des larmes, Je crois que le théâtre doit dire ce qu’il y a de plus obscur dans l’être humain. Mais aussi ce qui touche au plus secret des actions qui se font dans le monde, et cela sans ignorer – pour autant qu’on le sache – ce qui a lieu dans l’univers.
La Brûlure du monde, J’ai toujours travaillé avec cette idée qu’on atteignait des gens au-delà des gens qui sont matériellement là‚ et cela par l’intermédiaire justement des gens qui sont là.
C’est peut-être une folie mais en même temps je sens que c’est vrai. Je sens que ça existe.
De toute façon la circulation de l’esprit est plus durable que la circulation du sang.
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Ecrits = Espaces perdus ; L'ordre des morts ; L'Etat d'incertitude ; Au-delà des larmes ; La Brûlure du monde : 1991-2011 [texte imprimé] / Claude Régy, Auteur . - Besançon : les Solitaires intempestifs, 2016 . - 544 pages. ISBN : 978-2-84681-488-1 : 23.00€ Certains ont eu des lieux de méditation, des rituels, des mythes, comme formes et espaces de recueillement. Nous pouvons peut-être avoir des lieux de théâtre. Des lieux où même si les quêtes aujourd’hui paraissent absurdes, vides, parce qu’on a perdu l’origine des mondes, on entend toujours un appel, sans savoir d’où. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | théorie théâtrale metteur en scène | Résumé : | Espaces perdus, Faire de ces espaces clos, illimités, qui par chance nous restent encore: les théâtres, des lieux du laisser-être, renonçant à toute forme de hiérarchie entre pensée, corps, objet, texte, voix. Tout est appelé à se maintenir en soi-même, à devenir ce qu'il est : une chose. Ne plus percevoir le monde dans ses manifestations, c'est-à-dire depuis l'utopie d'un point idéal, qui organise toute chose, mais recevoir toute chose en elle-même, pour elle-même, à partir de là où l'on se tient par nécessité: soi-même. C'est là, placé au centre de soi-même que tout objet, tout espace, toute pensée, tout corps, tout être nous devient, non pas simplement proche, mais nous-même. (...)
Je crois que l'acteur devrait se sentir dans l'état de celui qui écrit, avant que la phrase soit écrite. Si la parole glisse à la surface du bavardage, elle semble alors inutile et non avenue.
Les acteurs par leurs intonations devraient pouvoir seulement suggérer. Faire penser à plusieurs interprétations. Ne pas faire de commentaire, leur ton ne devrait porter aucun jugement. Au-delà même de leurs partenaires, ils devraient ouvrir le discours vers le public, ils devraient parler aux dieux. (...)
L'ordre des morts, L'Etat devrait faire très attention au budget culturel et très attention à ne pas dévoyer la culture,
parce que, finalement, depuis les premiers dessins sur des parois de rochers, l'humanité demeure par certaines traces que l'invention de certains artistes a laissées, et ces traces s'opposent à la bêtise massive, au mensonge, à la falsification des faits que représente le monde politique. Il faut que l'Etat comprenne qu'il doit subventionner l'art justement parce qu'il est un élément de contestation, parce qu'il est le contraire de l'Etat, la subversion même, le renversement des valeurs, et c'est à ce titre que l'art est indispensable et non pour servir à répandre une fausse culture dans une masse qu'on prive justement de sa pensée créatrice et de sa liberté de jugement.
L'Etat d'incertitude, Si on n'arrive plus à séparer le rêve (ou diverses formes d'imagination) de la réalité, alors, parce qu'on a rêvé de lieux de rendez-vous, on s'y rend, levé dès six heures du matin.À la recherche de l'amour.
C'est déjà presque une quête.
Et ce qu'on croit réalité est en réalité délire.
Amour inventé.
Même si le corps fait mal.
" Va te faire foutre Dieu parce que tu me fais aimer quelqu'un qui n'existe pas. "
Amour pour un amour dont l'amour est absent.
Au delà des larmes, Je crois que le théâtre doit dire ce qu’il y a de plus obscur dans l’être humain. Mais aussi ce qui touche au plus secret des actions qui se font dans le monde, et cela sans ignorer – pour autant qu’on le sache – ce qui a lieu dans l’univers.
La Brûlure du monde, J’ai toujours travaillé avec cette idée qu’on atteignait des gens au-delà des gens qui sont matériellement là‚ et cela par l’intermédiaire justement des gens qui sont là.
C’est peut-être une folie mais en même temps je sens que c’est vrai. Je sens que ça existe.
De toute façon la circulation de l’esprit est plus durable que la circulation du sang.
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