Titre : | Poème symphonique pour piano et orchestre (1865) | Titre original : | Symfonisch gedicht voor klavier en orkest (1865) | Type de document : | partition musicale imprimée | Auteurs : | Peter Benoit (1834-1901), Compositeur | Editeur : | Münich : Musikproduktion Jürgen Höflich | Année de publication : | 2005 | Collection : | Repertoire explorer | Sous-collection : | The flemish music collection num. 510 | Importance : | 1 partition (68 p.) | Format : | 23 cm | Langues : | Néerlandais (dut) Français (fre) Allemand (ger) Anglais (eng) | Catégories : | Orchestre
| Résumé : | Peter Benoit
(Harelbeke, 17 augustus 1834 – Antwerpen, 8 maart 1901)
Symfonisch gedicht voor klavier en orkest
(1865)
Préface
Après ses études chez François-Joseph Fétis (1784-1871) au Conservatoire Royal de Bruxelles, Peter Benoit obtint le Prix de Rome en 1857. Avec la bourse associée à ce prix, il entreprit un voyage d’études en Allemagne et en Bohème et séjourna de 1859 à 1863 à Paris, où il composa entre autres une messe, un requiem et le recueil pour piano Contes et ballades. Après des tentatives infructueuses de percer à Paris comme compositeur d’opéra, il rentra en Belgique en 1863. En août 1865 il acheva à Bruxelles le Poème symphonique pour clavier et orchestre. Il s’agissait à l’origine d’un concerto pour piano qui reçut par après un contenu programmatique. Le manuscrit n’en porte aucune trace, mais dans l’édition posthume les trois parties portent les titres suivants: Ballade, Chant du barde et Chasse fantastique. Tout comme dans ses Contes et Ballades et dans son Poème symphonique pour flûte et orchestre, le contenu de cette œuvre s’inspire des vieilles sagas et légendes de sa région natale à Harelbeke. Benoit considérait ces deux concertos et le cycle pour piano comme un tout et voulait que les trois œuvres soient interprétées ensemble lors d’un même concert.
En 1921, le compositeur Paul Gilson (1865-1942) prépara le manuscrit du concerto pour piano en vue de sa publication par le Fonds Peter Benoit. La partie pour piano fut remaniée par le virtuose du piano Arthur De Greef (1862-1940) qui a aussi exécuté l’œuvre plusieurs fois. Les changements concernent surtout des renforcements de consonances, comme l’ajout d’octaves. Cette version plus virtuose fut autorisée par Benoit qui la dirigea plusieurs fois lui-même. La présente édition reprend à la fois la version originale que celle remaniée par De Greef.
L’édition originale contient également une déclaration programmatique rédigée par le pianiste Frans Lenaerts (1873-1958), qui devint en 1899 professeur de piano au Conservatoire Royal Flamand à Anvers dont Benoit était le président:
«Ballade: La nuit enveloppe de ses ombres les ruines désertes du Château de Harelbeca. Le vent fait frémir le feuillage, la lune argente la rivière la Lys, illuminant les ruines qui se dressent, impressionnantes et fières de leur passé. Deux thèmes forment la trame de cette partie. Exprimé par le cor, le premier thème, (ut mineur) représente toute la ballade. Le piano expose (en mi b majeur) le second thème: l’élément chevaleresque, la gloire et la fierté du vieux bourg.
Chant du Barde: Une voix se fait entendre ; elle nous entretient de la vieille race des forestiers, de leurs nobles dames, de leurs poétiques damoiselles. Cette voix parle encore de la grandeur de Harelbeca et fait des prédictions menaçantes.
Chasse fantastique: Le ciel s’assombrit. De sarcastiques appels de cors résonnent, d’inquiétants roulements de timbales font pressentir un malheur… Voici que passe la chasse sauvage. Des ombres apparaissent, l’air bourdonne de bruits étranges. Le vent hurle et démantèle, furieux, les restes du vieux château. Les spectres tourbillonnent avec frénésie autour des ruines, pendant que des plaintes s’élèvent (thème de l’élément tragique, 1re partie) annonçant qu’à l’aurore aura disparu le noble château d’Harelbeca.» (Traduction reprise de l’original avec quelques modifications).
Dans le finale, une excellente pièce de musique concertante, apparaît une interprétation libre, rythmique et presque schumannienne de la chanson populaire flamande Daar kwam een muis gelopen (Une souris passa par là). En plus, il intègre dans la partie finale de manière subtile le thème principal de la première partie.
Le concerto pour piano fut créé le 26 février 1866 à Anvers par la jeune pianiste Sophie Dumon. Au même concert, son frère Jean Dumon figura comme soliste dans le concerto pour flûte. Quelques semaines plus tard, le 25 mars, Sophie Dumon joua le concerto dans les Concerts populaires à Bruxelles sous la direction d’Adolphe Samuel.
Le concerto pour piano de Benoit a fait l’objet d’un enregistrement cd par Luc Devos et l’Orchestre Philharmonique Royal de Flandre sous la direction de Frédéric Devreese (Naxos cd 8.5553601).
Jan Dewilde, 2005 (traduction: Lieven Tack)
Réédition d’une copie de la bibliothèque du Conservatoire Royal Flamand d’Anvers. Pour le matériel d’orchestre, veuillez vous adresser à la bibliothèque du Conservatoire Royal Flamand. Cette partition a été publiée en collaboration avec le Studiecentrum voor Vlaamse Muziek (www.svm.be).
Peter Benoit
(Harelbeke, 17. August 1834 – Antwerpen, 8. März 1901) |
Poème symphonique pour piano et orchestre (1865) = Symfonisch gedicht voor klavier en orkest (1865) [partition musicale imprimée] / Peter Benoit (1834-1901), Compositeur . - Musikproduktion Jürgen Höflich, 2005 . - 1 partition (68 p.) ; 23 cm. - ( Repertoire explorer. The flemish music collection; 510) . Langues : Néerlandais ( dut) Français ( fre) Allemand ( ger) Anglais ( eng) Catégories : | Orchestre
| Résumé : | Peter Benoit
(Harelbeke, 17 augustus 1834 – Antwerpen, 8 maart 1901)
Symfonisch gedicht voor klavier en orkest
(1865)
Préface
Après ses études chez François-Joseph Fétis (1784-1871) au Conservatoire Royal de Bruxelles, Peter Benoit obtint le Prix de Rome en 1857. Avec la bourse associée à ce prix, il entreprit un voyage d’études en Allemagne et en Bohème et séjourna de 1859 à 1863 à Paris, où il composa entre autres une messe, un requiem et le recueil pour piano Contes et ballades. Après des tentatives infructueuses de percer à Paris comme compositeur d’opéra, il rentra en Belgique en 1863. En août 1865 il acheva à Bruxelles le Poème symphonique pour clavier et orchestre. Il s’agissait à l’origine d’un concerto pour piano qui reçut par après un contenu programmatique. Le manuscrit n’en porte aucune trace, mais dans l’édition posthume les trois parties portent les titres suivants: Ballade, Chant du barde et Chasse fantastique. Tout comme dans ses Contes et Ballades et dans son Poème symphonique pour flûte et orchestre, le contenu de cette œuvre s’inspire des vieilles sagas et légendes de sa région natale à Harelbeke. Benoit considérait ces deux concertos et le cycle pour piano comme un tout et voulait que les trois œuvres soient interprétées ensemble lors d’un même concert.
En 1921, le compositeur Paul Gilson (1865-1942) prépara le manuscrit du concerto pour piano en vue de sa publication par le Fonds Peter Benoit. La partie pour piano fut remaniée par le virtuose du piano Arthur De Greef (1862-1940) qui a aussi exécuté l’œuvre plusieurs fois. Les changements concernent surtout des renforcements de consonances, comme l’ajout d’octaves. Cette version plus virtuose fut autorisée par Benoit qui la dirigea plusieurs fois lui-même. La présente édition reprend à la fois la version originale que celle remaniée par De Greef.
L’édition originale contient également une déclaration programmatique rédigée par le pianiste Frans Lenaerts (1873-1958), qui devint en 1899 professeur de piano au Conservatoire Royal Flamand à Anvers dont Benoit était le président:
«Ballade: La nuit enveloppe de ses ombres les ruines désertes du Château de Harelbeca. Le vent fait frémir le feuillage, la lune argente la rivière la Lys, illuminant les ruines qui se dressent, impressionnantes et fières de leur passé. Deux thèmes forment la trame de cette partie. Exprimé par le cor, le premier thème, (ut mineur) représente toute la ballade. Le piano expose (en mi b majeur) le second thème: l’élément chevaleresque, la gloire et la fierté du vieux bourg.
Chant du Barde: Une voix se fait entendre ; elle nous entretient de la vieille race des forestiers, de leurs nobles dames, de leurs poétiques damoiselles. Cette voix parle encore de la grandeur de Harelbeca et fait des prédictions menaçantes.
Chasse fantastique: Le ciel s’assombrit. De sarcastiques appels de cors résonnent, d’inquiétants roulements de timbales font pressentir un malheur… Voici que passe la chasse sauvage. Des ombres apparaissent, l’air bourdonne de bruits étranges. Le vent hurle et démantèle, furieux, les restes du vieux château. Les spectres tourbillonnent avec frénésie autour des ruines, pendant que des plaintes s’élèvent (thème de l’élément tragique, 1re partie) annonçant qu’à l’aurore aura disparu le noble château d’Harelbeca.» (Traduction reprise de l’original avec quelques modifications).
Dans le finale, une excellente pièce de musique concertante, apparaît une interprétation libre, rythmique et presque schumannienne de la chanson populaire flamande Daar kwam een muis gelopen (Une souris passa par là). En plus, il intègre dans la partie finale de manière subtile le thème principal de la première partie.
Le concerto pour piano fut créé le 26 février 1866 à Anvers par la jeune pianiste Sophie Dumon. Au même concert, son frère Jean Dumon figura comme soliste dans le concerto pour flûte. Quelques semaines plus tard, le 25 mars, Sophie Dumon joua le concerto dans les Concerts populaires à Bruxelles sous la direction d’Adolphe Samuel.
Le concerto pour piano de Benoit a fait l’objet d’un enregistrement cd par Luc Devos et l’Orchestre Philharmonique Royal de Flandre sous la direction de Frédéric Devreese (Naxos cd 8.5553601).
Jan Dewilde, 2005 (traduction: Lieven Tack)
Réédition d’une copie de la bibliothèque du Conservatoire Royal Flamand d’Anvers. Pour le matériel d’orchestre, veuillez vous adresser à la bibliothèque du Conservatoire Royal Flamand. Cette partition a été publiée en collaboration avec le Studiecentrum voor Vlaamse Muziek (www.svm.be).
Peter Benoit
(Harelbeke, 17. August 1834 – Antwerpen, 8. März 1901) |
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