Titre : | Requiem | Titre original : | Grande messe de requiem composée et dédiée à Monsieur Fétis | Type de document : | partition musicale imprimée | Auteurs : | Charles-Louis Hanssens, Compositeur | Editeur : | Münich : Musikproduktion Jürgen Höflich | Année de publication : | 2005 | Collection : | Repertoire explorer | Sous-collection : | The flemish music collection num. 502 | Importance : | 1 partition (160 p.) | Prix : | 23 cm | Langues : | Latin (lat) | Catégories : | Orchestre
| Résumé : | Charles Louis Hanssens (1802-1871), Requiem (1837)
Charles Louis Hanssens naquit dans une famille gantoise de musiciens: son père Joseph était chef d’orchestre à l’opéra de Gand et son oncle Charles Louis était compositeur et pendant de nombreuses années chef d’orchestre à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles. Vers 1812 le père quitta l’orchestre de l’opéra de Gand pour celui d’Amsterdam, où son fils débuta comme violoncelliste à l’âge de dix ans. Il ne tardera pas à écrire ses premières compositions, bien que la mort précoce de son père le contraignît à une formation d’autodidacte. Outre la musique qu’il entendit dans l’enceinte familiale, il puisa surtout dans les livres d’études du compositeur Anton Reicha. A ses quatorze ans, Hanssens était déjà l’auteur d’un certain nombre de pièces de musique de chambre, dont un quatuor à cordes remarquable. Pendant les trois années suivantes il composa trois concertos (pour clarinette, basson et cor), ainsi qu’un opéra, intitulé Les deux Joueurs. Après un conflit autour de son opéra-ballet La Fête du Temple, il déménagea comme violoncelliste solo à l’orchestre de la Monnaie à Bruxelles, où il retrouva son oncle. En 1828, après avoir passé un examen en composition qui fut évalué par Luigi Cherubini et Antoine Reicha, il devint, à l’âge de 26 ans, professeur d’harmonie et de composition à l’Ecole Royale de Musique à Bruxelles.
Après la Révolution belge il fut accusé d’orangisme en raison de son séjour à Amsterdam, son mariage avec une Hollandaise et sa nomination hollandaise. Devenu tout d’un coup « persona non grata » en Belgique, le compositeur et chef d’orchestre très prometteur fut contraint de chercher de l’emploi à Amsterdam, La Haye et Paris. Suite à la faillite du Théâtre Ventadour à Paris, Hanssens dût affronter des difficultés financières. Grâce à la médiation du violoniste Lambert Meerts, professeur au Conservatoire de Bruxelles, il obtint en 1837, par l’intermédiaire de François-Joseph Fétis, directeur du Conservatoire, l’ordre du gouvernement d’écrire un requiem à l’intention des victimes de la révolution de 1830. La coutume de commémorer les morts de la révolution de 1830 avec un requiem existait depuis 1833. Certaines années on demandait à un compositeur belge de créer un nouveau requiem, d’autres années on recourait aux messes de requiem de Mozart ou de Cherubini. Après la création mondiale fort acclamée de son Requiem, Hanssens fut officiellement réhabilitée et put s’installer à nouveau dans sa ville natale. De 1838 à 1844, il y travailla comme chef d’orchestre de la Société des Concerts du Casino. Il ouvrit de nouvelles voies avec cet orchestre, en programmant des symphonies de Beethoven à une époque où le répertoire d’orchestre ressassait surtout du pot-pourri et des variations sur des thèmes d’opéra populaires.
En 1844 il déménagea à Bruxelles pour y devenir directeur de musique de la Société Royale de la Grande Harmonie. Cinq ans plus tard, il y dirigea la première exécution de la neuvième symphonie de Beethoven. En 1847, il fut le deuxième membre de la famille Hanssens à être nommé chef d’orchestre à la Monnaie. Il y dirigera tout le répertoire : de Mozart aux compositeurs contemporains comme Meyerbeer, Berlioz et Gounod, qui assistèrent à plusieurs auditions à Bruxelles. Encore à Bruxelles, Hanssens fut parmi ceux qui jetèrent les bases de la solide tradition wagnérienne qui émergerait plus tard à la Monnaie. A partir de la fin des années 1860 son état de santé s’affaiblissait et son travail de chef d’orchestre se heurtait à une résistance grandissante. Il mourut le 8 avril 1871, âgé de 68 ans.
Hanssens laissa une œuvre impressionnante, contenant plusieurs quatuors à cordes, une série d’ouvertures, des fantaisies pour orchestre, quatorze ballets, une dizaine de concertos, neuf symphonies, des chorales, des opéras, des cantates, des oratoires, trois messes et un requiem.
Le Requiem fut créé le 23 septembre 1837 dans l’église Sainte-Gudule à Bruxelles. Le maître de chapelle fut François Snel. Chose curieuse, le thème de l’Introitus est le thème du premier mouvement de son concerto pour violoncelle, composé la même année. La messe de requiem de Hanssens reçut bonne presse et connut plusieurs exécutions. Après une dernière exécution le 17 avril 1877 au Conservatoire de Gand, l’œuvre tomba dans un oubli et dut attendre la fin du vingtième siècle avant d’être réexécutée, fût-ce une seule fois. Toute l’œuvre, avec ses puissants contrastes dynamiques, témoigne de la grande admiration de Hanssens pour Beethoven.
Jan Dewilde
(traduction: Lieven Tack)
Pour la location du materiel: Muziekbibliotheek VRO-VRK/Albertina-bibliotheek, Brussel
Réimpression d'un exemplaire de la Bibliothèque du Conservatoire d'Anvers. |
Requiem = Grande messe de requiem composée et dédiée à Monsieur Fétis [partition musicale imprimée] / Charles-Louis Hanssens, Compositeur . - Musikproduktion Jürgen Höflich, 2005 . - 1 partition (160 p.). - ( Repertoire explorer. The flemish music collection; 502) . 23 cm Langues : Latin ( lat) Catégories : | Orchestre
| Résumé : | Charles Louis Hanssens (1802-1871), Requiem (1837)
Charles Louis Hanssens naquit dans une famille gantoise de musiciens: son père Joseph était chef d’orchestre à l’opéra de Gand et son oncle Charles Louis était compositeur et pendant de nombreuses années chef d’orchestre à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles. Vers 1812 le père quitta l’orchestre de l’opéra de Gand pour celui d’Amsterdam, où son fils débuta comme violoncelliste à l’âge de dix ans. Il ne tardera pas à écrire ses premières compositions, bien que la mort précoce de son père le contraignît à une formation d’autodidacte. Outre la musique qu’il entendit dans l’enceinte familiale, il puisa surtout dans les livres d’études du compositeur Anton Reicha. A ses quatorze ans, Hanssens était déjà l’auteur d’un certain nombre de pièces de musique de chambre, dont un quatuor à cordes remarquable. Pendant les trois années suivantes il composa trois concertos (pour clarinette, basson et cor), ainsi qu’un opéra, intitulé Les deux Joueurs. Après un conflit autour de son opéra-ballet La Fête du Temple, il déménagea comme violoncelliste solo à l’orchestre de la Monnaie à Bruxelles, où il retrouva son oncle. En 1828, après avoir passé un examen en composition qui fut évalué par Luigi Cherubini et Antoine Reicha, il devint, à l’âge de 26 ans, professeur d’harmonie et de composition à l’Ecole Royale de Musique à Bruxelles.
Après la Révolution belge il fut accusé d’orangisme en raison de son séjour à Amsterdam, son mariage avec une Hollandaise et sa nomination hollandaise. Devenu tout d’un coup « persona non grata » en Belgique, le compositeur et chef d’orchestre très prometteur fut contraint de chercher de l’emploi à Amsterdam, La Haye et Paris. Suite à la faillite du Théâtre Ventadour à Paris, Hanssens dût affronter des difficultés financières. Grâce à la médiation du violoniste Lambert Meerts, professeur au Conservatoire de Bruxelles, il obtint en 1837, par l’intermédiaire de François-Joseph Fétis, directeur du Conservatoire, l’ordre du gouvernement d’écrire un requiem à l’intention des victimes de la révolution de 1830. La coutume de commémorer les morts de la révolution de 1830 avec un requiem existait depuis 1833. Certaines années on demandait à un compositeur belge de créer un nouveau requiem, d’autres années on recourait aux messes de requiem de Mozart ou de Cherubini. Après la création mondiale fort acclamée de son Requiem, Hanssens fut officiellement réhabilitée et put s’installer à nouveau dans sa ville natale. De 1838 à 1844, il y travailla comme chef d’orchestre de la Société des Concerts du Casino. Il ouvrit de nouvelles voies avec cet orchestre, en programmant des symphonies de Beethoven à une époque où le répertoire d’orchestre ressassait surtout du pot-pourri et des variations sur des thèmes d’opéra populaires.
En 1844 il déménagea à Bruxelles pour y devenir directeur de musique de la Société Royale de la Grande Harmonie. Cinq ans plus tard, il y dirigea la première exécution de la neuvième symphonie de Beethoven. En 1847, il fut le deuxième membre de la famille Hanssens à être nommé chef d’orchestre à la Monnaie. Il y dirigera tout le répertoire : de Mozart aux compositeurs contemporains comme Meyerbeer, Berlioz et Gounod, qui assistèrent à plusieurs auditions à Bruxelles. Encore à Bruxelles, Hanssens fut parmi ceux qui jetèrent les bases de la solide tradition wagnérienne qui émergerait plus tard à la Monnaie. A partir de la fin des années 1860 son état de santé s’affaiblissait et son travail de chef d’orchestre se heurtait à une résistance grandissante. Il mourut le 8 avril 1871, âgé de 68 ans.
Hanssens laissa une œuvre impressionnante, contenant plusieurs quatuors à cordes, une série d’ouvertures, des fantaisies pour orchestre, quatorze ballets, une dizaine de concertos, neuf symphonies, des chorales, des opéras, des cantates, des oratoires, trois messes et un requiem.
Le Requiem fut créé le 23 septembre 1837 dans l’église Sainte-Gudule à Bruxelles. Le maître de chapelle fut François Snel. Chose curieuse, le thème de l’Introitus est le thème du premier mouvement de son concerto pour violoncelle, composé la même année. La messe de requiem de Hanssens reçut bonne presse et connut plusieurs exécutions. Après une dernière exécution le 17 avril 1877 au Conservatoire de Gand, l’œuvre tomba dans un oubli et dut attendre la fin du vingtième siècle avant d’être réexécutée, fût-ce une seule fois. Toute l’œuvre, avec ses puissants contrastes dynamiques, témoigne de la grande admiration de Hanssens pour Beethoven.
Jan Dewilde
(traduction: Lieven Tack)
Pour la location du materiel: Muziekbibliotheek VRO-VRK/Albertina-bibliotheek, Brussel
Réimpression d'un exemplaire de la Bibliothèque du Conservatoire d'Anvers. |
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