| Titre : | György Ligeti et la musique populaire | | Type de document : | partition musicale imprimée | | Auteurs : | Simon Gallot, Auteur ; György Kurtág, Préfacier, etc. | | Editeur : | Lyon [France] : Symétrie | | Année de publication : | cop. 2010 | | Collection : | Perpetuum mobile | | Importance : | 1 vol. (285 p.) | | Format : | 24 cm | | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-914373-25-8 | | Prix : | 44,00€ | | Langues : | Français (fre) | | Catégories : | Biographies
Ligeti, György (1969-....)
| | Résumé : | György Ligeti conquiert le grand public dans les années 1970, notamment grâce au film de Stanley Kubrick, 2001, l’Odyssée de l’espace, dont la bande-son reprend des extraits d’ Atmosphères et du Requiem. Si la démarche du compositeur, apprécié de l’avant-garde musicale comme de l’homme de la rue, peut sembler rejoindre une tendance contemporaine à déranger les catégories du « savant » et du « populaire », l’inspiration populaire de Ligeti et sa capacité à créer des systèmes nouveaux remonte pourtant à ses premières années et à sa formation au conservatoire de Budapest. L’évolution récente de la recherche musicologique permet de considérer l’œuvre de Ligeti dans sa totalité, de revenir aux origines de son style et de réhabiliter ses années hongroises, souvent occultées. Simon Gallot établit la filiation du compositeur, présente et analyse des partitions oubliées, traduit les poésies et les articles hongrois essentiels. Il dessine ainsi le rôle capital de l’argument populaire dans l’œuvre de Ligeti qui, des premières compositions aux dernières Études pour piano, tisse la toile de fond d’un univers sonore infiniment ramifié et uni. Le catalogue donné en fin d’ouvrage comprend les œuvres de György Ligeti et ses esquisses conservées à la fondation Paul Sacher. | | Note de contenu : | Extrait de l'introduction
La création musicale du XXe siècle a rappelé l'un de ses plus grands représentants. Le compositeur György Ligeti est mort à Vienne le 12 juin 2006, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Avec lui, une génération de kamikazes claque les dernières portes d'un édifice ébranlé. Sacrifice d'une époque tous azimuts à un médium mutant, notre univers musical est irréversiblement changé. Outre la musique elle-même, les moyens de communication ont changé, son accessibilité est décuplée (notamment grâce à internet). On peut désormais facilement écouter à la fois la musique d'horizons lointains, celle des peuplades les plus reculées, mais aussi la musique traditionnellement bourgeoise, tant «classique» que «contemporaine». L'affirmation progressive des musiques dans leur diversité a conduit à remettre en question de séculaires catégories. Les musiques étaient jusqu'alors populaires ou savantes, en ce sens qu'elles assumaient mal la confrontation. Guidé par un savoir et une ouverture culturelle rares, György Ligeti marqua la production sonore d'une empreinte indélébile, bien qu'invisible au plus grand nombre. Pourtant, sa musique a su trouver un public relativement large, et qui ne cesse de s'étendre. Son oeuvre demeure élitaire, en ce sens qu'elle existe - comme toute véritable création - en dehors d'une logique commerciale, mais elle touche aussi bien les érudits que les profanes, ceux qui n'ont pas forcément la culture musicale dite savante. Tant du point de vue de la création que de la réception de l'oeuvre, un foisonnement d'éléments sonores disparates s'inscrivent comme par magie selon un principe de complémentarité. Comme Luciano Berio, György Ligeti faisait fi des cloisonnements culturels, et son imaginaire s'enrichissait aussi bien des sources savantes que populaires.
Dans ce livre, le thème du populaire est envisagé selon ses diverses acceptions, que l'on s'attache à déceler les traces de musiques folkloriques dans sa propre musique, à déterminer les facteurs liés à sa popularité, ou encore à commenter certaines tendances populistes d'une époque politiquement complexe. L'évolution récente des recherches nous permet en effet de considérer l'oeuvre dans sa totalité, de remonter aux origines du style et de réhabiliter la période hongroise du compositeur, souvent occultée. Ainsi se révèle d'autant mieux notre intuition de départ : à quelque stade que ce soit du développement de l'oeuvre, aussi bien dans les premières compositions que dans les dernières Études pour piano, la musique populaire a toujours joué un rôle capital dans l'oeuvre de Ligeti. |
György Ligeti et la musique populaire [partition musicale imprimée] / Simon Gallot, Auteur ; György Kurtág, Préfacier, etc. . - Symétrie, cop. 2010 . - 1 vol. (285 p.) ; 24 cm. - ( Perpetuum mobile) . ISBN : 978-2-914373-25-8 : 44,00€ Langues : Français ( fre) | Catégories : | Biographies
Ligeti, György (1969-....)
| | Résumé : | György Ligeti conquiert le grand public dans les années 1970, notamment grâce au film de Stanley Kubrick, 2001, l’Odyssée de l’espace, dont la bande-son reprend des extraits d’ Atmosphères et du Requiem. Si la démarche du compositeur, apprécié de l’avant-garde musicale comme de l’homme de la rue, peut sembler rejoindre une tendance contemporaine à déranger les catégories du « savant » et du « populaire », l’inspiration populaire de Ligeti et sa capacité à créer des systèmes nouveaux remonte pourtant à ses premières années et à sa formation au conservatoire de Budapest. L’évolution récente de la recherche musicologique permet de considérer l’œuvre de Ligeti dans sa totalité, de revenir aux origines de son style et de réhabiliter ses années hongroises, souvent occultées. Simon Gallot établit la filiation du compositeur, présente et analyse des partitions oubliées, traduit les poésies et les articles hongrois essentiels. Il dessine ainsi le rôle capital de l’argument populaire dans l’œuvre de Ligeti qui, des premières compositions aux dernières Études pour piano, tisse la toile de fond d’un univers sonore infiniment ramifié et uni. Le catalogue donné en fin d’ouvrage comprend les œuvres de György Ligeti et ses esquisses conservées à la fondation Paul Sacher. | | Note de contenu : | Extrait de l'introduction
La création musicale du XXe siècle a rappelé l'un de ses plus grands représentants. Le compositeur György Ligeti est mort à Vienne le 12 juin 2006, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Avec lui, une génération de kamikazes claque les dernières portes d'un édifice ébranlé. Sacrifice d'une époque tous azimuts à un médium mutant, notre univers musical est irréversiblement changé. Outre la musique elle-même, les moyens de communication ont changé, son accessibilité est décuplée (notamment grâce à internet). On peut désormais facilement écouter à la fois la musique d'horizons lointains, celle des peuplades les plus reculées, mais aussi la musique traditionnellement bourgeoise, tant «classique» que «contemporaine». L'affirmation progressive des musiques dans leur diversité a conduit à remettre en question de séculaires catégories. Les musiques étaient jusqu'alors populaires ou savantes, en ce sens qu'elles assumaient mal la confrontation. Guidé par un savoir et une ouverture culturelle rares, György Ligeti marqua la production sonore d'une empreinte indélébile, bien qu'invisible au plus grand nombre. Pourtant, sa musique a su trouver un public relativement large, et qui ne cesse de s'étendre. Son oeuvre demeure élitaire, en ce sens qu'elle existe - comme toute véritable création - en dehors d'une logique commerciale, mais elle touche aussi bien les érudits que les profanes, ceux qui n'ont pas forcément la culture musicale dite savante. Tant du point de vue de la création que de la réception de l'oeuvre, un foisonnement d'éléments sonores disparates s'inscrivent comme par magie selon un principe de complémentarité. Comme Luciano Berio, György Ligeti faisait fi des cloisonnements culturels, et son imaginaire s'enrichissait aussi bien des sources savantes que populaires.
Dans ce livre, le thème du populaire est envisagé selon ses diverses acceptions, que l'on s'attache à déceler les traces de musiques folkloriques dans sa propre musique, à déterminer les facteurs liés à sa popularité, ou encore à commenter certaines tendances populistes d'une époque politiquement complexe. L'évolution récente des recherches nous permet en effet de considérer l'oeuvre dans sa totalité, de remonter aux origines du style et de réhabiliter la période hongroise du compositeur, souvent occultée. Ainsi se révèle d'autant mieux notre intuition de départ : à quelque stade que ce soit du développement de l'oeuvre, aussi bien dans les premières compositions que dans les dernières Études pour piano, la musique populaire a toujours joué un rôle capital dans l'oeuvre de Ligeti. |
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